Viviers à futurs profs gochos

Seuls les étudiants se destinant au professorat faisaient grève.
(valeurs actuelles du 14-12) Au plus fort de la crise de l'Université du mois dernier, le blocage n’a pas touché plus de la moitié des 85 sites universitaires. La loi sur l’autonomie des universités étant déjà votée, le gouvernement n’a pas reculé ; il a seulement pris du temps pour parler, et le mouvement s’est dégonflé de lui-même.
Pour trois raisons. D’abord parce que les présidents d’université, même de gauche pour les deux tiers d’entre eux, n’ont pas hésité pour la plupart à faire appel à la police pour expulser les agitateurs ; ensuite parce seules les universités “littéraires” (sociologie, lettres, histoire) ont été touchées et pas les autres (droit, médecine, sciences), comme s’il y avait d’un côté les étudiants grévistes qui veulent devenir des professeurs pour former de futurs professeurs et de l’autre des étudiants non-grévistes qui veulent apprendre pour exercer un métier hors de l’université ; enfin, parce que les arguments des “bloqueurs” contre les fonds privés à l’université sont restés incompréhensibles pour le public.