jeudi 6 mars 2008

Gestapo fiscale

Il n'est inscrit dans aucune constitution que le devoir d'un État soit de ruiner ses épargnants comme la France le fait depuis des décennies avec une sûreté et une régularité qui laissent admiratif. Se soustraire à cette calamité devrait être considéré comme un droit également non écrit. Indépendamment des persécutions politiques, religieuses ou raciales, il n'y a aucune raison pour que des milliers de gens soient soumis sans protester à la nullité de leurs dirigeants. Les démocraties n'exigent pas que les plus riches, les plus méritants, ou même les plus veinards, voient le produit de leur héritage, de leur travail ou de la chance réduit à néant au nom d'un hypothétique et toujours inaccessible bien commun.
Les pays limitrophes de ceux qui connaissent une pression fiscale irréfreinée sont souvent des pays prospères du point de vue financier : l'Autriche, la Hongrie, la Belgique, le Luxembourg. Aussi les paradis fiscaux, fondé sur le secret bancaire --qui date de 1934 quand les nazis voulurent récupérer l'argent déposé en Suisse par des juifs et tant d'autres persécutés--, devraient-ils être considérés comme la preuve vivante, pour les autres pays, de la nécessité de se réformer en prenant de bonnes résolutions. (lefigaro du 6-3)
1934-2008 : toujours la Gestapo de l'Europe socialo.