mercredi 20 février 2008

OGM : la France paumée

Depuis 10 ans, le développement mondial des OGM est exponentiel. À la fin 2007, on comptait 120 millions d’hectares OGM cultivés à travers le monde : 15 % de plus qu’en 2006. Plus de 90 % du soja mondial est désormais transgénique. Et, comme la France n’est pas un pays fermé, des tonnes de soja OGM sont livrées chaque mois dans nos ports. La plupart des animaux élevés en Europe sont nourris avec ce soja. Sans compter les chips, céréales pour petit déjeuner, plats cuisinés, sauces, charcuterie, pâtisseries… qui comportent des traces d’OGM par le jeu des additifs et des supports d’arôme.
Les OGM, seul moyen de vacciner une plante contre des maladies et-ou des insectes ravageurs, répondent à l'objectif du ministre de l’Agriculture, Michel Barnier, de "produire plus et mieux": ils augmentent le rendement d’une plante de 5 à 10 % et préservent l’environnement, puisqu’ils nécessitent moins de traitements phytosanitaires. Ils pourraient devenir une arme contre la faim, certaines variétés de riz sont conçues pour résister aux inondations, comme celle développée par des agronomes philippins à partir de souches de riz indien, comprenant un gène résistant à l’eau. Cette nouvelle variété vient d’être testée avec succès au Bangladesh.
Mais si le cadre législatif français ne leur est pas plus favorable, les semenciers Monsanto et Limagrain ont prévenu : ils délocaliseront hors de France leurs équipes de recherche. En 1998, une centaine d’essais étaient réalisés en champs à travers la France. Leur nombre est tombé à quinze en 2007… dont 6 ont été saccagés par les faucheurs.
(valeurs actuelles du 15-2)
En France, on peut donc faire de la recherche OGM mais surtout pas de culture afin de ne pas déplaire aux kmers verts. Ca relève du grand écart.