jeudi 14 février 2008

Alzheimer gocho

Suppression de la publicité dans l'audiovisuel public (lefigaro du 14-2)
La gauche en a toujours rêvé, mais c'est la droite qui veut le faire. Difficile dans ce cas de comprendre les réticences et les critiques exprimées par le PS.
Ses ténors et ses belles âmes sont bien mal placés pour faire la leçon puisque le projet figurait dans le programme présidentiel de Ségolène Royal, qui semble l'avoir elle-même oublié. Et répéter, comme ils le font, que cette initiative sert d'abord les intérêts des amis de Nicolas Sarkozy, sur TF1, M6 ou Direct 8, trahit une mémoire gravement défaillante. N'est-ce pas François Mitterrand qui a ouvert, dans les années 1980, l'audiovisuel français à Silvio Berlusconi et aux lois du marché ?

Le budget actuel de la télévision publique s'élève à 2,5 milliards d'euros, les deux tiers financés par la redevance, le reste par la publicité. 4 pistes envisagées pour compenser la perte de cette dernière part: création d'une taxe sur les recettes des chaînes privées et des médias numériques, parrainage de programmes par des enseignes de l'édition, du sport ou des hautes technologies, par exemple, développement des vente d'émissions à l'étranger à l'instar de la BBC, et surtout restructuration des antennes : France Télévisions (11 000 personnes contre 1 500 à TF1) et Radio France (4 000) souffrent d'un esprit bureaucratique maladif.
Surtout, ne pas oublier une 5e piste: suppression ou privatisation de certaines chaînes et sous-chaînes coûteuses et sans audience.