jeudi 7 février 2008

Cour des Comptes : Perles 2007 (fin)

ANPE
Entre 1999 et 2006, l'ANPE a vu ses effectifs bondir de 55% à la suite de 3 vagues massives de recrutements censées répondre aux besoins croissants des demandeurs d'emploi et la mise en place du suivi mensuel personnalisé. Chaque conseiller devait suivre 120 à 130 demandeurs d'emploi. En septembre 2006, la moyenne s'établissait à 83. Au total, alors que les effectifs augmentaient de 55%, le nombre d'entretiens ne croissaient que de 35%. Au-delà de l'inflation des effectifs, la Cour des Comptes pointe une gestion des ressources humaines peu dynamique marquée par l'importance du temps partiel (un tiers des agents) et un fort absentéisme (20,2 jours par agent en 2005 dont 17,7 pour motif médical).
C'est l'anpe qui rend ses salariés malades ou elle n'embauche que des malades ?

Retraites des Fonctionnaires
L'Etat gère lui-même le complexe régime de retraite de ses fonctionnaires. D'abord, chaque ministère prépare, avec sa propre organisation et ses propres normes, les dossiers de ses futurs retraités qui sont ensuite transférés à Nantes, dans un service spécifique. A l'autre bout de la chaîne, ce ne sont pas moins de 27 centres régionaux du Trésor public qui sont chargés de verser les pensions des fonctionnaires quand le régime général des salariés tourne avec seulement 3 centres. Au total, 2.800 fonctionnaires sont affectés à la gestion des retraites des fonctionnaires d'Etat. Selon la Cour des Comptes, c'est 2 fois de trop.
27 centres pour 7 millions de fonctionnaires, 3 centres pour 18 millions de privés : où est l'erreur ?

Imprimerie Nationale
Les comptes de 1994 à 2002 de l'IN avait révélé : un tassement du chiffre d'affaires, une capacité d'autofinancement insuffisante, des charges d'exploitation trop élevées, une "stratégie atypique" de diversification des activités : l'imprimerie perdait jusqu'à 129 millions d'euros par an. Un plan de redressement fut alors décidé. Aujourd'hui, l'Imprimerie a réduit ses effectifs de 75% et l'établissement semble avoir redressé la barre depuis 2004. Mais, rappelle la Cour, l'Etat a investi 347 millions d'euros en dix ans "pour une entreprise qui a désormais cédé ses principaux actifs et qui n'avait plus que 20,5 millions d'euros de fonds propres fin 2006".
Autant jeter l'argent des c..tribuables à la Seine.