mardi 19 février 2008

Moyen-âge socialo

Vigilance républicaine en banlieue... extrait du figaro du 19-2
Plutôt que de s'égarer en dénonçant on ne sait quelle «politique spectacle», Royal, Bayrou et les autres devraient rendre hommage aux policiers. À ces hommes et ces femmes qui se sont fait tirer dessus à la chevrotine à l'automne, sans répliquer. L'événement était suffisamment grave une première dans une banlieue française pour qu'il ne soit pas classé sans suite. Et c'est au prix d'une enquête longue et minutieuse que les suspects ont été arrêtés chez eux. Attendons la fin des gardes à vue pour savoir si les soupçons étaient justifiés. Dans d'autres pays, on ne se serait pas donné autant de peine : la vengeance aurait été immédiate et sans pitié.
Hommage aux forces de l'ordre, bienveillance aussi pour la majorité silencieuse qui vit dans les quartiers dits sensibles. Ces habitants qui n'ont pas les moyens de déménager, qui subissent la loi des bandes, qui s'exaspèrent de voir qu'on plaint davantage les jeunes désœuvrés, «victimes de la société», qu'eux-mêmes. Les respecter, c'est cesser d'excuser l'inexcusable, les écouter, assurer leur sécurité, leur rendre justice. Ce ne fut pas toujours le cas. Bien peu des émeutiers qui leur avaient gâché la vie en novembre 2005 ont été condamnés.

Quand la "vigilance républicaine" de nos gochos ne consiste qu'à encourager des zones de non-droit en banlieue et en plus, à hurler avec les loups. Pathétique.