lundi 14 avril 2008

Berlusconite aigüe en Italie

Encore une fois, Gogole a porté la scoumoune... Après le sinistre prof gocho Prodi, les italiens ont donc fait le choix de se "marrer" à nouveau avec Berlusconi qui leur promet pourtant des mois difficiles. La gauche néfaste et paralysante va donc très vite les faire défiler dans les rues, comme en France...
La défaite du Parti démocrate italien devrait faire réfléchir les socialistes français. Malgré un vote utile en sa faveur, l'alliance de centre-gauche conduite par [l'ex-coco] Walter Veltroni a été défaite par la coalition de Silvio Berlusconi, battu de peu en 2006. Les deux personnalités les mieux placées pour prendre la tête du PS - Royal et Delanoë - avaient pourtant en commun une admiration déclarée pour ce qu'est devenue la gauche transalpine. La présidente de Poitou-Charentes a plusieurs fois vanté "l'exemple italien" d'une gauche qui choisit son leader grâce à une vaste consultation populaire. Dans une interview à "Libération" en date du 22 octobre 2007, Royal estimait, en référence à la création du Parti démocrate, que "l’alliance, contre la droite, entre un parti issu du parti communiste et un parti du centre, d’inspiration chrétienne, est très intéressante". S'inspirant explicitement de ce précédent, elle annonçait "des recompositions entre centre et PS en France".
Si Delanoë s'est gardé de faire des appels du pieds au Modem aussi voyants que sa rivale, il voyait lui aussi d'un très bon oeil la mutation de la gauche italienne. "Le parti démocrate est un modèle pour le parti socialiste français", a ainsi titré une interview du maire de Paris le quotidien "La Reppublica" du 9 avril. "Avec Veltroni, je suis sûr que les choses peuvent changer", s'enthousiasmait Delanoë, ajoutant que "son programme et son honnêteté sont une opportunité formidable pour l’Italie". L'avait-il vraiment lu ? Le programme du candidat Veltroni n'était qu'une enfilade de platitudes centristes peu susceptibles de mobiliser un électorat qui a d'ailleurs moins participé au scrutin qu'il y a deux ans. (ericdupin.blogs.com)