Travaux forcés à la SNCF

Après dix années de déficits (900 millions d'euros l'an dernier), la SNCF a lancé le plan de la dernière chance pour le fret. Il s'agit d'une vraie révolution pour les cheminots. En effet, 6000 suppressions d'emplois, sur les 20.000 que compte actuellement le fret, devraient être annoncées en février. Pour les autres, les conditions de travail changeront sensiblement. Les agents du fret travaillent en moyenne 1100 heures par an contre 1568 heures si les 35 heures étaient appliquées. «La pire contrainte, explique un cadre de la SNCF, est la règle dite du “19-6” : 19 comme 19 heures et 6 comme 6 heures. Un conducteur qui termine sa journée un jeudi après 19 heures ne peut pas prendre ses deux jours de repos hebdomadaire le vendredi et le samedi. Il doit travailler le vendredi et prendre un week-end classique.» Or un trajet aller-retour pour un conducteur est peu envisageable en une journée. Son vendredi se transforme de fait en jour de repos et cela fait des week-ends de trois jours. De plus le lundi, il ne peut démarrer sa semaine avant six heures. «Pour une activité qui a lieu en grande partie la nuit, c'est l'enfer , commente ce même cadre. Cette règle nous fait perdre plus de 20 jours de travail par cheminot et par an.». (lefigaro du 18-1)

ndpp : mais où est le kärcher....?