L'Italie des gochos

Le Nord-Est de l'Italie, géré par la droite, galope à un rythme soutenu, stimulé par les marchés de l'Europe de l'Est. La Vénétie a un taux de chômage de 2,7 %, le plus faible d'Europe. Deux grandes régions, le Piémont et la Lombardie, envisagent une fusion qui en ferait la première entité économique d'Europe. Quel contraste avec la Sardaigne, à gauche, qui compte déjà huit provinces et veut en créer cinq nouvelles !
Une grande ville du Nord, Brescia, a construit en deux ans un incinérateur aux allures de musée de Bilbao. Naples attend le sien depuis vingt ans mais les administrateurs locaux de gauche n'y ont pas été sanctionnés pour autant. Le Vert et ex-ministre de l'Environnement Alfonso Pecoraro Scanio milite dans la politique locale depuis vingt ans. Le président de la Région, le postcommuniste Antonio Bassolino, est aux commandes depuis trente ans. Tous deux sont pointés du doigt comme responsables du désastre écologique. Ils sont toujours à leur poste. (lefigaro du 30-1)