lundi 28 janvier 2008

Inspecteurs des Finances : le désastre

« Plus de contrôles », réclament à cor et à cri les ennemis de la Bourse et des marchés financiers après l’histoire invraisemblable de la Société Générale. Mais il existe déjà l’AMF (l’Autorité des Marchés Financiers) et ses hauts fonctionnaires (autres inspecteurs des finances), l’Observatoire des marchés, les hauts fonctionnaires de la Banque de France qui se sont d’ailleurs empressés de disculper M. Bouton… Bizarrement, les médias se sont étonnés de ce désastre de la Société Générale mais aucun n’a rappelé les catastrophes bancaires des années 1980-1990 faites par nos énarques et inspecteurs des finances. Il faudrait mentionner, en plus des 100 Milliards de francs perdus par le Crédit Lyonnais et remboursés par les contribuables français, le désastre du GAN, celui du Crédit Foncier de France, des Assurances générales de France (2 Mds de pertes), le scandale de la BERD avec Jacques Attali à sa tête, de la banque Worms (14,9 Mds de pertes soit 8 fois les fonds propres de l’établissement), du Crédit Foncier de France (10, 8 Mds de francs de pertes), de la Compagnie financière du crédit (10,8 Mds de pertes), de l’UAP (Union des Assurances de Paris) dirigée par Jacques Friedmann (2 Mds de francs de pertes) et de bien d’autres banques et autres établissements financiers.
Entre 1989 et 1999, la valeur ajoutée de nos banques a reculé de 27 % en francs constants alors qu’elle augmentait de 39 % au Royaume-Uni et de 50 % aux Etats-Unis. Le secteur bancaire apparaît alors comme l’un des plus mal géré de l’économie française (entre 1997 et 1998, environ 900 Mds de francs ont été perdus dans les opérations de change). Les hauts fonctionnaires qui se sont succédés à la direction ou au conseil de la Caisse Française de Développement (maintenant AFD) n’ont pas fait mieux en perdant plus de 50 Mds en Afrique tout en détruisant les économies locales. Et le dénominateur commun de toutes ces pertes c’est qu’elles ont été faites sous la coupe de dirigeants issus du sérail de l’ENA, de l’Inspection des finances ou du Conseil d’Etat.
C’est aussi le cas Daniel Bouton, président de la Société Générale, énarque, inspecteur des finances, immédiatement couvert par ses copains de la Banque de France qui ont refusé sa démission. Faut-il rappeler que les dirigeants de la Citygroup et de Merrill Lynch ont démissionné suite à des pertes de bien moindre importance subies par leur banque et que leur responsabilité pénale personnelle a été engagée. (ifrap.org)

ndpp : tout est dit et bien dit par l'ifrap. Merci donc à l'ENA pour cette brillante brochette de financiers incapables et les autres non cités, Trichet, Fabius, Juppé, Jospin, etc, etc.