samedi 5 janvier 2008

Poules pondeuses

(Lefigaro du 5-1) Derrière le dynamisme chinois se trouve la Commission d'administration et de supervision des actifs d'État (Sasac), forte de 185 entreprises représentant un portefeuille de 1 000 milliards de dollars d'actions, le plus grand holding du monde, directement sous la coupe du gouvernement, dont le patron, Li Rongrong, a rang de ministre.
En Russie, le Kremlin dirige directement de nombreuses grandes entreprises russes qui représentent 35% du PIB de la Russie; elles pèsent 350 milliards de dollars.
Est-il besoin de préciser qu'à Pékin comme à Moscou c'est la nomenklatura au pouvoir qui s'enrichit surtout, qu'elle soit membre du PC en Chine ou issue des services secrets en Russie.

On comprend que Pékin et Moscou veuillent que leur système perdure. Dans les deux cas, les dirigeants profitent d'un capitalisme de rente, les uns grâce à leur main-d'œuvre bon marché, les autres en exploitant leur réserve de matières premières, sans vraiment se soucier du développement de leur pays.
Cette convergence de système entre le pays le plus peuplé du monde et le pays le plus grand de la planète ne peut laisser indifférent. Leurs besoins complémentaires, de main-d'œuvre pour la Russie, de matières premières pour la Chine, concourent à un rapprochement que risquent de favoriser des intérêts politiques communs.
L'axe Moscou-Pékin n'est pas encore une réalité mais les deux capitales y aspirent.

ndpp : toujours pathétique de voir que pendant ce temps-là, l'urgence de l'Europe est de légiférer sur l'espace vital des poules pondeuses...
http://www.pmaf.org/page.php?menu=rubriques/campagnes/campagnes_menu.html&content=rubriques/campagnes/campagnes_en_cours/poules.html#5