jeudi 3 janvier 2008

Inégalités pas si inégales

Pas un jour ne passe sans que les gochos qui nous désinforment ne présentent une augmentation supposée ou réelle des inégalités entre les français, alors que la part des revenus redistribués n'a jamais été aussi importante… La réalité est bien sûr toute autre comme en témoigne une analyse des données de l'Insee par l'Ifrap (ifrap.org).
L’observation des données sur le budget des familles en 2006 met à mal quelques idées reçues véhiculées par les médias : en réalité, les inégalités de consommation de biens durables diminuent depuis 1962 entre les catégories aisées (cadres et professions libérales) et les catégories plus modestes (employés, ouvriers…). Les chiffres montrent que les foyers les plus modestes sont toujours mieux équipés en voitures, électroménager, ordinateurs. En matière de qualité sanitaire des logements, l’écart se resserre également entre les ménages les plus pauvres et les autres ménages français au cours des dernières années. L’écart se resserre aussi en ce qui concerne la part des dépenses d’alimentation dans le budget des ménages (en 2006, la part moyenne des produits alimentaires et des boissons non alcoolisées dans la consommation des cadres, des professions intellectuelles supérieures et des professions libérales est inférieure de 4,0 points à celle des ouvriers, contre 11,1 points en 1979) prouvant que se nourrir ne demande plus autant d’efforts et de sacrifices pour les ménages les plus pauvres qu’auparavant. Une ombre au tableau, l’accès à la propriété reste très difficile pour les ménages les plus pauvres, mais l’on sait depuis longtemps que cette inégalité est plus liée à une pénurie d’offres de logements bons marchés en raisons de contraintes juridiques trop lourdes qu’à un accroissement des écarts de revenus.