lundi 5 mai 2008

Time is taxes

En France, on a trop souvent tendance à mettre les problèmes sous le tapis, au frigo ou dans des placards. La situation ne s’améliorant jamais tout seul, le petit bobo devient un gigantesque abcès. Là où 3,5 milliards d’euros d’augmentation de capital eussent suffit à régler les affaires d’un Crédit Lyonnais privatisé dans la foulée dès 1993, on a préféré séparer les actifs du passif et à brader les participations... Du coup, il y a eu une facture globale de 20 milliards d’euros à la charge du contribuable. Aux Etats-Unis, en 3 trimestres seulement, les comptes des banques ont été purgés et de grosses augmentations de capital ont regonflé les fonds propres, afin de redonner de la solvabilité. La mentalité américaine est hyper-réactive : "time is money". On ne met pas 107 ans pour opérer un ajustement économique. Le marché va vite, très vite. Là où il faudra quatre à six ans pour que le marché immobilier s’ajuste en France, en dix-huit mois, tout sera "plié" aux Etats-Unis. La purge est plus rapide, le rebond en est plus vif. (bourseplus du 2-5)
A "time is money", la France coco hait l'argent et préfère depuis longtemps "time is taxes" : on voit le résultat de quasi-faillite du pays laissé à la génération montante hyper-déprimée, à raison.