mardi 6 mai 2008

Oser kärcheriser Oseo

Un des signes d’un organisme public qui ne sert à rien est sa propension à se développer dans les activités encore rentables remplies par le secteur privé. C’est ce qu’a tenté OSEO (agence publique qui regroupe l’ex-BDPME, la Sofaris, l’ANVAR et l’AII, dotée d’un budget de subvention qui a été augmenté à 800 millions par le gouvernement Sarkozy!), en essayant de se positionner comme apporteur de capitaux dans les PME rémunérés en fonction des résultats et pas seulement en intérêts fixes. Tentative heureusement arrêtée par le gouvernement car il n’y a aucune raison que l’argent du contribuable serve à concurrencer des organismes privés experts en capital-risque qui ne déméritent pas. OSEO vient toutefois d'envahir le secteur des banques et de l’affacturage, en offrant aux PME de mobiliser les créances qu’elles détiennent sur le service public !
On assiste à ce spectacle ubuesque d’acteurs publics qui paient avec des délais de paiement aggravés par l’impécuniosité de l’Etat et dont les créances sont couvertes par un autre organisme public, OSEO, abondé par les mêmes fonds publics. Est-ce parce qu’il faut occuper le personnel ? Ou justifier la hausse de la subvention qui lui est accordée ?
OSEO vient aussi de créer un « point de rencontre internet, sécurisé et gratuit » permettant de mettre en contact assujettis ISF cherchant à défiscaliser et PME alors que de nombreux organismes privés (banques, fonds communs de placement, sociétés de capital-risque) orientent déjà efficacement l’argent de l’ISF vers des PME comme le permet la loi TEPA votée en août 2007.

On peut craindre que la remise en cause de la justification d’OSEO ne soit pas pour demain car OSEO comme l’ANVAR font partie de ces organismes publics sur lesquels se repose la communication des gouvernements successifs pour faire croire qu’ils agissent pour le développement des PME et la chute du chômage, quoiqu'il en coûte aux contribuables. (ifrap.org du 5-5)
Encore un gruyère truffé de fonctionnaires inutiles. Kärcher vite.