Sécu : plans à gogo

Dans la torpeur de l'été, présentation du 24 e plan de redressement des comptes de la Sécu en l'espace de 27 ans… !, avec à la clé de nouvelles taxes sur l'intéressement et la participation des salariés.
Nécessaire plan mais insuffisant, de court-terme et destructeur d'emplois puisque, sans imagination aucune, nos absurdes énarques continuent à assoir le financement de la Sécu en grande partie sur les revenus du travail. Comme les dépenses de santé augmentent chaque année d'un montant deux à trois fois supérieur aux revenus salariaux, le pouvoir d'achat que Sarkococo nous dit protéger, va encore en prendre un coup.
Ensuite, les 30 % de transferts sociaux supportés par les actifs alourdissent considérablement le coût des emplois, et pèsent donc sur la compétitivité française de manière dramatique. C'est comme si nos entreprises couraient pieds nus le marathon de la mondialisation avec un sac de pierres sur le dos.
Pour échapper à cela, l'Allemagne socialo a fait basculer une partie de ses charges sociales sur la consommation en mettant en place une TVA sociale. Elle en avait la possibilité, puisque son propre taux de TVA était alors de 16 %, et que, même relevé de trois points, il reste inférieur à nos 19,6 %. En France coco et surtaxée, cette solution est politiquement inacceptable et économiquement délicate. Le 25 e plan est donc déjà en gestation... en attendant le big bang.