samedi 9 août 2008

Pieds-Nickelés franchouilles à Pékin

En face du bâtiment de fière allure qu'est la nouvelle ambas­sade des États-Unis, en plein cœur du quartier des affaires de Pékin, on peut contempler une friche de deux hectares, surmontée d'un panneau : «Ambassade de France». Ce terrain est le seul chantier fantôme de Pékin et le mi­nistère des Affaires étrangères français y a englouti des sommes faramineuses pour rien.
L'affaire débute en 1997. La France achète un bail de 70 ans, pour construire sa nouvelle ambassade à Pékin, moyennant la somme de 100 millions de francs, mais la construction de la nouvelle ambassade doit avoir débuté avant le 29 septembre 2002, sinon la mairie de Pékin pourra re­prendre ce terrain, comme l'y autorise un règlement municipal.
Le 29 septembre 2002, le ­ter­rain tricolore est toujours vierge et en ce 8 août 2008, c'est encore pire : nos diplomates de Pékin ont tout fait pour compliquer ce dossier. De fait, il semble désormais que le terrain soit perdu pour la France et que la nouvelle ambassade n'y verra jamais le jour.
Le coût de cette «opération» a été salé : 100 millions de francs, plus 500 000 euros payés annuellement pour conserver le terrain, plus un concours d'architecture pour rien, plus dix loyers de bureaux pour abriter les 230 fonctionnaires français à Pékin, plus le coût de location de l'ambassade actuelle, plus les salaires des ­spécialistes détachés en Chine (architecte, trésorier-payeur gé­néral…) pour ne pas faire avancer le dossier…(le figaro du 8-8)

Bravo Ch'Irak, Josperlimpimpin, Rafarien, Villepine et tous nos énarques qui se sont encore une fois surpassés en incompétence crasse et en gabegie des deniers publics. On ne peut pas en même temps se tirer une balle dans le pied en mettant en oeuvre les funestes 35 heures et investir dans une belle vitrine au coeur du plus grand marché à venir ! Le grand Art franchouille de perdre sur tous les tableaux.