vendredi 5 septembre 2008

Urssie

L'idéologie brouille la vue. Alors que l'ex-URSS rechute dans sa brutalité totalitaire en s'en prenant à la jeune démocratie géorgienne, son antiaméricanisme lui vaut les soutiens d'une partie de l'opinion, singulièrement dans les pays ayant connu comme en France, un communisme puissant. La Russie de Poutine garde une nostalgie pour un passé dont elle n'a jamais eu à faire le procès pour ses dizaines de millions de morts. Or, rares sont ceux qui lui en font grief. Le monde libre tolérerait-il une Allemagne célébrant Hitler ? Faudrait-il trembler devant un régime corrompu et violent ? Ce pays n'a pas les moyens de ses intimidations. Il connaît une chute démographique vertigineuse. L'espérance de vie des hommes est inférieure à celle des pays d'Afrique noire (56 ans). Le niveau sanitaire est épouvantable, et le système éducatif délaissé. Près d'un quart de la population masculine adulte a fait de la prison. Quant au gaz qui alimente l'Europe et qui enrichit les ex-kagébistes, il ne peut être stocké au-delà de 48 heures et n'a pas d'autres débouchés immédiats qu'à l'Ouest. Est-ce cette déglingue que l'Occident doit consolider ? La tentation de l'apaisement encouragerait la dérive d'une Russie qui s'éloigne des démocraties. Tenir tête à Poutine, c'est rendre service aux Russes. (I Rioufol, lefig du 5-9)
Toujours ce strabisme coco de nos médias et de notre cheptel politique d'eunuques énarques de tout bord. Les lobos gochos suivent la meute.